COMMENT LE METTRE EN PLACE ?
MÉTHODOLOGIE D'ÉLABORATION
ENTREPRISES ET SITES ENQUETÉS
Sur 19 entreprises participant à la démarche PMIE, 10 d’entre elles ont participé à l’enquête déplacements domicile – travail, de mai à septembre 2020, soit 16% des entreprises membres du Club.
4 316 salariés ont eu accès à l’enquête déplacements et 1 267 y ont répondu, soit 7% des salariés des entreprises membres du Club :
En tout, 22 sites différents sur la Part-Dieu et un site à proximité de Grange Blanche, ont fait l’objet de l’enquête déplacements domicile – travail.
La carte des sites enquêtés permet de conclure que ces sites sont situés autour d’infrastructures de transports dans leur majorité (arrêts de métro ou de tramway et gare SNCF Part-Dieu).
CARTOGRAPHIE : Sites enquêtés sur la Part-Dieu
ENQUÊTE DÉPLACEMENT DOMICILE -TRAVAIL
L’enquête déplacements domicile – travail est la première étape du Plan de Mobilité Inter-Employeur, pour mieux connaitre les déplacements des salariés et réfléchir à des actions précises pour améliorer la mobilité des salariés au quotidien.
L’enquête permet d’avoir connaissance des pratiques de déplacements des salariés sur une zone donnée dans l’optique de déterminer les axes sur lesquels agir pour développer les mobilités durables (vélo, covoiturage, TC, mode piéton…), et plus globalement pour faciliter la mobilité des salariés.
Elle a pour objectif de faire remonter, à l’échelle du bassin d’activité de la Part-Dieu, une photographie générale des modes de déplacements des salariés de la zone, ce qui permet de mettre en place des mesures au sein de chaque entreprise et qui permet aux acteurs publics (SPL, métropole…) d’axer encore davantage sur l’aménagement du quartier et d’agir sur l’accessibilité du quartier (stationnement vélo, développement des pistes cyclables, accompagnement à la mise en place du télétravail, communication sur la plateforme Covoiturage Grand Lyon…).
TRAITEMENT ET ANALYSE DES RÉSULTATS
Le Club a construit un outil « clé en main » d’aide à l’élaboration du diagnostic des mobilités domicile - travail pour les entreprises, afin de pouvoir reconduire l’enquête aussi souvent que nécessaire.
La fiche d’utilisation de cet outil figure au Chapitre 1 – Focus réglementaire & Méthodologie.
REPRESENTATIVÉ DES RÉSULTATS
Le taux de réponse à l’enquête déplacement est de 30% au global. Pour chaque entreprise, le taux
de répondants varie entre 14 et 80%, comme l’illustre le graphique ci-dessous :
DEFINITIONS
ENJEUX DE L'ANALYSE DES RESULTATS
L'enquête s'inscrit dans la démarche de diagnostic obligatoire du Plan de mobilité inter-employeurs du Club Part-Dieu, et vise à étudier les déplacements domicile - travail. Le but est de traduire une vision la plus représentative des pratiques de déplacement et en particulier de l'utilisation des différents modes. Entre autre, les questions posées chercheront à identifier les thèmes suivants :
Les déplacements Domicile-Travail non-réalisés
Q. 7 : Effectuez-vous quotidiennement votre trajet domicile - travail?
Si non : Q. 8 : En moyenne, combien de fois par semaine effectuez-vous votre trajet domicile-travail ?
Q. 9 : Pour quels motifs n'effectuez-vous pas quotidiennement votre trajet domicile – travail ?
Les éventuelles changement de comportement dans le choix des modes, en fonction des jours de la semaine, des contraintes, des envies, ...
Q. 16 : Utilisez-vous toujours le même mode de transport pour vos trajets domicile-travail ?
Si oui : Q. 17 : Quel est votre mode de déplacement domicile-travail ? (choix multiple si combinaison de modes)
Si non : Q. 20 : Quel est votre mode de déplacement domicile-travail principal? (choix multiple si combinaison de modes)
Q. 22 : Combien de fois par semaine utilisez-vous ce mode de déplacement principal ?
Q. 23 : Quel est votre mode de déplacement domicile-travail secondaire ? (choix multiple si combinaison de modes)
-
La part modale des différents modes de déplacement enquêtés,
Les questions Q. 17, Q. 20 et Q. 22, sont des réponses à choix multiples, permettant à l'enquêté d'indiquer si, sur un même déplacement, il utilise un ou plusieurs modes.
ENJEUX DE L'ANALYSE DES RESULTATS
DEFINITIONS DES PRATIQUES DE DEPLACEMENTS
Un déplacement peut être constitué de plusieurs trajets. Un trajet correspond à un mode de déplacement
Pratiques sur une semaine type
Toujours la même Pratique
Pratiques Variables
Pratique Principal
Pratique Secondaire
Définition : le.a Répondant.e utilise toujours la même pratique de déplacement en fonction des jours de la semaine.
Exemple : le vélo tous les jours de la semaine.
Définition : le.a Répondant.e utilise différentes pratiques de déplacement en fonction des jours de la semaine.
Exemple : le vélo le lundi et la voiture le reste de la semaine.
Définition : Correspond à une pratique utilisée en majorité sur une semaine type par le.a Répondant.e.
Exemple : La voiture 4 jours sur 5
Définition : Correspond à une pratique utilisée dans une moindre mesure sur une semaine type par le.a Répondant.e
Exemple : le vélo 1 jour sur 5
Pratiques sur un même déplacement
Monomode
Multimodes
Définition : Un déplacement monomodal fait appel à un seul mode de transport. La marche à pied est considérée.
But : Dans un déplacement monomodal, il est nécessaire de disposer d'équipements uniquement à l'arrivée sur site (parking voiture, parking vélo,...)
Définition : Un déplacement multimodal fait appel à différents modes de transport. Chaque mode constitue un trajet.
But : Dans un déplacement monomodal, il est nécessaire de disposer d'équipements uniquement à l'arrivée sur site (parking voiture, parking vélo,...)
MODE DE DEPLACEMENTS ENQUETES
Chaque mode déplacement est regroupé en familles de modes pour davantage de lisibilité dans les résultats. On distingue trois façons de présenter les résultats en fonction du niveau de finesse que l'on souhaite observer :
- en grandes familles de modes, parmis lesquels : la marche à pied, les modes actifs, les transports en commun & les véhicules motorisés,
- en familles subdivisées, parmi lesquels : la marche à pied, les modes actifs, les transports en commun urbains; les transports en commun inter-urbains, les véhicules motorisés partagés et les véhicules motorisés privés,
- en détail pour tous les modes
PRE-TRAITEMENT DES BASES D'ANALYSE
Dans le traitement des résultats de l'enquête, on distinguera quatre bases d'analyse différentes :
Répondant.e.s Correspondant au nombre de salariés ayant répondu à l'enquête.
On distinguera le nombre de répondant.e.s à l'échelle du Club ( intégrant l'ensemble des entreprises ayant répondus à l'enquête).
Déplacement/ Semaine type Correspond au nombre de déplacements Domicile-Travail enquêtés sur une semaine type.
Le total des déplacements enquêtés dépend du nombre de répondant à l'enquête. les déplacements non-effectués ( pour cause de télétravail, déplacements professionnels...) sont intégrés au total des déplacements afin de pouvoir estimer la part des déplacements évités et leurs motifs
Nb de Déplacements = Nb d'enquêtés x 5 jours de semaine
Occurrence d'un Mode Correspond au nombre de fois qu'un mode à été choisi par un répondant
Dépend du choix d'un ou plusieurs mode pour effectuer un même trajet Domicile-Travail (Déplacement Monomodal ou Multimodal)
Trajet / Semaine type le nombre d'occurrence d'un mode est pondéré en fonction de sa représentativité sur une semaine type
Dépend des pratiques de déplacement des Répondant.e.s sur une semaine type et du choix d'un ou plusieurs mode pour effectuer un même déplacement Domicile-Travail ( Déplacement Monomodal ou Multimodal )
En fonction des thématiques analysées , les résultats sont présentés soit par rapport au nombre de déplacement Domicile- Travail sur une semaine type, soit par rapport au nombre de trajets sur une semaine type.
Dans le traitement des résultats de l'enquête, deux types d'analyse seront réalisées ?
Part modale Correspond au pourcentage que représentent les trajets réalisés avec chaque mode parmi le nombre total de trajets effectués sur une semaine-type.
Le résultat s'exprime en pourcentage (ù) et concerne des trajets.
Taux de pénétration Correspond au pourcentage de répondant.e.s ayant utilisé un mode particulier au moins une fois sur une semaine type.
Le résultat s'exprime en pourcentage (%) et concerne des répondant.e.s
QUELLE PART DES TRAJETS DOMICILE-TRAVAIL ÉVITÉS ?
Un déplacement non-réalisé ou évité permet de réduire l'empreinte carbone, dans la mesure où il ne s'agit pas d'un report vers un autre type de déplacement (par exemple pour effectuer un déplacement professionnel).
Aussi, les graphiques ci-dessous illustrent dans un premier temps le nombre de déplacements domicile – travail non réalisés, puis dans un second temps le motif de non réalisation.
Dans l’enquête déplacements, 4% des déplacements sont évités, sur la base d’une semaine-type de 5 jours de travail. Autrement dit, sur 100 déplacements domicile – travail potentiels, 4 ne sont pas réalisés. Parmi eux, les 2/3 ont pour motif la pratique du télétravail.
La pratique du télétravail déclarée est donc relativement faible. En effet, le profil des salariés enquêtés est celui de cadres en majorité et pour lesquels la pratique du télétravail est techniquement possible. L’enquête ne permet
donc pas de conclure que le télétravail constitue une pratique très développée au sein des entreprises enquêtées à la Part-Dieu.
Par ailleurs, pour rappel, l’une des actions citée par le Plan de Déplacements Inter-Entreprises (PDIE) initiée en 2015 par le Club Part-Dieu était de développer le télétravail le temps des chantiers qui affectent les déplacements à la Part-Dieu.
On constate que la progression du télétravail (hors période Covid) reste timide.
QUELLE REPARTITION MODALE DES TRAJETS DOMICILE-TRAVAIL ?
La part modale se calcule par rapport à un ensemble de déplacements tous modes, et constitue la répartition des trajets en fonction des différents modes utilisés au cours d'une semaine-
type. La répartition modale est exprimée en pourcentage et se calcule en prenant le nombre de trajets réalisés avec un mode par le nombre de trajets au total sur une semaine-type.
35% des trajets renseignés par les répondants s'effectuent en transports en commun urbains (réseau TCL) sur une semaine type. L’enquête déplacements démontre une part majoritaire des
trajets réalisés en modes durables (modes actifs, transports en commun, modes motorisés partagés et marche à pied), à hauteur de 78% sur une semaine-type.
Un autre critère permet d’analyser la composition des déplacements vers la Part-Dieu : le découpage monomodal / multimodal des déplacements. Ce critère d’analyse permet de comprendre les comportements en matière de
mobilité des salariés et de sonder les besoins nécessaires (l’usage de modes combinés implique généralement un besoin d’équipements supplémentaires – interopérabilité, infrastructures, billettique…).
Deux chiffres, qui concernent la voiture et le vélo, sont à retenir dans l’analyse issue de l’enquête, comme l’illustre le graphique suivant :
15% des trajets en modes actifs réalisés par les répondants Club s'effectuent en monomode sur les 21 % de trajets de modes actifs.
12% des trajets en véhicule motorisé privé (voiture particulière ou deux-roues motorisé) réalisés par les répondants Club s'effectuent en monomode sur les 22 % de trajets en véhicules motorisés.
Cela signifie que la part des déplacements réalisés en modes actifs sur la totalité du trajet, en monomodal donc, est légèrement supérieure à celle des trajets en véhicules motorisés privés, sur une semaine-type.
Par ailleurs, la voiture est utilisée de manière plus multimodale que les modes actifs, notamment via des équipements de périphérie, comme les parkings-relais.
Une autre analyse consiste à observer le taux de pénétration de chaque mode, à savoir le nombre de répondant-es différents ayant utilisé un mode particulier au moins une fois sur une semaine type.
Le graphique ci-contre détaille le taux de pénétration par famille de mode.
Il y a autant d’individus différents qui utilisent au moins une fois au cours de la semaine leur vélo (439 répondant-es) que d’individus qui utilisent leur voiture (445 répondant-es), pour tout ou partie de leur déplacement, pour se rendre au travail à la Part Dieu.
QUAND S'EFFECTUENT LES TRAJETS DOMICILE-TRAVAIL ?
Pour savoir quand s’effectuent les déplacements domicile – travail, il convient d’observer les horaires de travail. La majorité des répondants travaille selon des horaires fixes (58%). Les horaires variables en journée représentent un peu plus de 1/3. Les horaires de travail en décalé (après 20h ou avant 7h) et les horaires en 2x8 ou en 3x8 représentent moins de 5% des cas.
Les trajets domicile – travail s’effectuent, pour les horaires fixes (58% des répondants), dans une tranche horaire plutôt courte : 87% des
répondants déclarent arriver au travail entre 7h30 et 9h. Cette répartition des horaires d’arrivée est assez serrée.
Les horaires de départ du travail sont au contraire plus étalés, 60% des répondants quittent leur travail entre 17h et 18h30. Cela signifie donc que
40% des répondants quittent leur lieu de travail avant ou après cette plage.
DISTANCES DES TRAJETS DOMICILE-TRAVAIL
QUELLES SONT LES CATEGORIES DE DISTANCE ETABLIES ?
Cinq catégories de distance des déplacements domicile-travail analysées découpées selon les échelles suivantes :
D'OÙ VIENNENT LES SALARIES ?
Les répondants à l'enquête viennent, en majorité, d'un périmètre de moins de 10 kilomètres autour de la Part-Dieu ?
Lecture des graphiques :
38% des répondants Club réalisent un déplacement domicile – travail de 3 à 10 km.
1 répondant-e sur 6 réside dans un département qui n’est pas le Rhône ou la Métropole de Lyon.
QUELLE REPRESENTATIVITÉ DES MODES
EN FONCTION DES DISTANCES ?
Chaque tranche de distance se caractérise par l’utilisation d’un ou plusieurs modes en particulier.
Les modes actifs (vélo et trottinette) ainsi que la marche à pied sont privilégiés lors des déplacements de courte distance (moins de 3km). Les modes actifs et la marche à pied représentent alors les 2/3 des déplacements de moins de 3km.
Les modes actifs sur des distances de 3 à 10 km représentent une part significative des trajets (29%). Ce développement s’explique par l’arrivée du vélo à assistance électrique.
Les véhicules motorisés sont très peu utilisés dans les déplacements de moins de 3km, et le
deviennent par la suite. C’est en effet à partir des distances supérieures à 3km autour de la Part-Dieu que les modes actifs deviennent moins attractifs pour les déplacements domicile – travail et que les fréquences de passage des transports en commun urbains sont plus espacées que dans le centre urbain.
Néanmoins, les transports en commun urbains et inter-urbains constituent une solide alternative à la voiture, notamment pour se rendre au lieu de travail depuis un parking-relai. C’est pourquoi, les transports en commun représentent toujours au moins la moitié des déplacements sur les distances supérieures à 3km.
Lecture des graphiques :
Sur les déplacements de plus de 20 km, la part modale des transports en commun sur une semaine type, représente 60%.
FOCUS PAR MODE
LA MARCHE A PIED
La marche à pied est le seul mode de déplacement qui ne nécessite pas d’équipement particulier. A ce titre, ce mode a été pris en compte uniquement lorsqu’il est réalisé sur la totalité du déplacement (en monomodal donc).
Pour resituer la marche à pied comme mode de déplacement parmi l’ensemble des modes de déplacements, deux indicateurs sur leur utilisation peuvent être mis en avant : le taux de pénétration et la part modale des déplacements.
La marche à pied constitue une faible part des déplacements domicile - travail et concerne également une faible part des répondants (moins d’1 répondant sur 7 déclare utilise la marche à pied au moins une fois par semaine pour un déplacement domicile - travail). La part modale est par ailleurs en diminution par rapport à 2015 (-4,1 points). Le graphique suivant illustre ces indicateurs (à gauche, le taux de pénétration ; à droite, la part modale des déplacements à pied) :
Parmi les marcheurs, la part des usagers utilisant la marche à pied au moins une fois par semaine tend à diminuer avec l’âge, jusqu’à 55 ans, puis à rebondir comme l’illustre le graphique ci-contre (exception faite de la tranche d’âge des plus de 65 ans, qui n’est que peu représentative dans l’enquête).
L’une des hypothèses est que les cycles de vie et les besoins des tranches d’âge entre 36 et 55 ans subissent un certain nombre de contraintes (habitat lointain, contraintes familiales, etc). La marche à pied est alors moins utilisée pour ces catégories, et tend à l’être à nouveau une fois ces contraintes atténuées.
Logiquement, la marche à pied constitue un mode de déplacement largement utilisé lors des déplacements proches, de moins de 3 km, comme l’illustre le graphique ci-contre.
Parmi les motifs avancés pour l’usage de la marche à pied reviennent la santé (20% des marcheurs), la rapidité et la fiabilité (15% chacun) et l’écologie (13%), comme l’illustre le graphique ci-contre.
LE VÉLO
Pour resituer le vélo comme mode de déplacement parmi l’ensemble des modes de déplacements, deux indicateurs sur leur utilisation peuvent être mis en avant : le taux de pénétration et la part modale des déplacements.
Le vélo constitue une part moyenne des déplacements domicile - travail et concerne également une part conséquente des
répondants (environ 1 répondant sur 3 déclare utilise le vélo au moins une fois par semaine pour un déplacement domicile - travail). Pour illustrer, la part modale du vélo sur tout le trajet est par ailleurs en forte augmentation par rapport à 2015 (+5,5 points). Le graphique suivant illustre ces indicateurs (à gauche, le taux de pénétration ; à droite, la part modale des déplacements en vélo) :
Parmi les cyclistes, la part des usagers utilisant le vélo au moins une fois par semaine atteint son maximum sur la tranche d’âge 26 – 35 ans (41% des répondants de cette tranche d’âge déclarent utiliser le vélo au moins une fois au cours de la semaine pour un déplacement domicile- travail) puis tend à diminuer avec l’âge, comme l’illustre le graphique ci-contre.
Le vélo constitue un mode de déplacement plutôt utilisé lors des déplacements proches, de moins de 10 km, comme l’illustre le graphique ci-contre.
Toutefois, il apparaît que le vélo est utilisé sur des distances de plus de 10 km. Dans ces cas, le vélo est utilisé de manière multimodale dans la majorité des cas, combinée avec un autre mode de déplacement (allant jusqu’à 100% d’utilisation du vélo en multimodal en cas de distance domicile – travail de plus de 50 km).
Dans le cas d’une utilisation multimodale, l’utilisation du vélo est couplée aux transports en commun pour les ¾ des déplacements, comme l’illustrent les graphiques ci-contre :
Parmi les motifs avancés pour l’usage du vélo reviennent l’écologie (19% des cyclistes), la rapidité (17%) et le fait que ce mode de déplacement soit bon pour la santé (13%) comme l’illustre le graphique ci-contre.
LES TRANSPORTS EN COMMUN
Pour resituer les transports en commun (TC) comme modes de déplacement parmi l’ensemble des modes de déplacements, deux indicateurs sur leur utilisation peuvent être mis en avant : le taux de pénétration et la part modale des déplacements.
Les transports en commun constituent la part majoritaire des déplacements domicile – travail et concerne également une part majoritaire des répondants (environ 1 répondant sur 2 déclare
Pour resituer les transports en commun (TC) comme modes de déplacement parmi l’ensemble des modes de déplacements, deux indicateurs sur leur utilisation peuvent être mis en avant : le taux de pénétration et la part modale des déplacements.
Les transports en commun constituent la part majoritaire des déplacements domicile – travail et concerne également une part majoritaire des répondants (environ 1 répondant sur 2 déclare
La part des usagers utilisant les transports en commun au moins une fois par semaine dépasse systématiquement 50%. Autrement dit, les transports en commun à la Part-Dieu sont utilisés au moins une fois par semaine pour des trajets domicile – travail par au moins 1 répondant sur 2, quelle que soit la tranche d’âge (hormis pour les plus de 65 ans, trop peu représentatifs).
Les transports en commun constituent un mode de déplacement plutôt utilisé lors des déplacements proches, de moins de 10 km, et loins comme l’illustre le graphique ci-contre.
Les déplacements en TC réalisés dans un périmètre de moins de 10 km autour de la Part-Dieu peuvent s’expliquer par la densité des réseaux de transports urbains. Cette densité diminue après 10 km au-delà de la Part-Dieu, ce qui peut motiver la chute d’utilisation au-delà de cette limite. Les transports en commun redeviennent ensuite très utilisés (92%) pour les répondants résidant à plus de 50 km de la Part-Dieu.
Les transports en commun sont utilisés de manière majoritairement multimodale, en combinaison avec d’autres modes de déplacements.
Dans le cas d’une utilisation multimodale, l’utilisation des transports en commun est couplée avec d’autres modes de transports en commun pour plus de 80% des trajets, comme l’illustre le graphique ci-contre.
Parmi les motifs avancés par les usagers des transports en commun reviennent la rapidité (16% des usagers des TC), l’écologie (14%) et le fait que ce mode de déplacement soit fiable et économique (11% chacun) comme l’illustre le graphique ci-contre.
LE COVOITURAGE
Pour resituer le covoiturage comme modes de déplacement parmi l’ensemble des modes de déplacements, deux indicateurs sur leur utilisation peuvent être mis en avant : le taux de pénétration et la part modale des déplacements.
Le covoiturage constitue une très faible part des déplacements domicile – travail sur une semaine-type (moins de 0,5%), tout comme un très faible taux de salariés utilisant le covoiturage au moins une fois par semaine pour au moins un trajet domicile – travail (1,3%)
Pour illustrer, la part modale du covoiturage sur tout le trajet est par ailleurs en très forte diminution par rapport à 2015 (-2,6 points pour les déplacements domicile – travail en covoiturage sur la Part-Dieu). Le graphique suivant illustre ces indicateurs (à gauche, le taux de pénétration ; à droite, la part modale des déplacements en covoiturage) :
La part des usagers du covoiturage au moins une fois par semaine est très faible, quelle que soit la tranche d’âge. Toutefois, la classe d’âge de 56 à 65 ans covoiture deux fois plus que les autres tranches d’âge sur une semaine-type.
Le covoiturage constitue un mode de déplacement plutôt utilisé lors des déplacements entre 3 et 10 km, comme l’illustre le graphique ci-contre. Ce périmètre correspond à l’échelle de la première couronne métropolitaine.
Le covoiturage étant en majorité réalisé en multimodalité avec des transports en commun, cette surreprésentation de l’utilisation du covoiturage comme mode de déplacement au sein de ce périmètre peut s’expliquer par la présence d’un réseau TC dense (métro / tramway / trolley).
Le covoiturage est utilisés de manière majoritairement multimodale, en combinaison avec d’autres modes de déplacements, parmi lesquels les transports en commun pour les 2/3.
Parmi les motifs avancés par les usagers du covoiturage reviennent la rapidité (16% des usagers des covoitureurs), l’autonomie (11%) et le fait que ce mode de déplacement réponde aux contraintes personnelles (10%), comme l’illustre le graphique ci-contre.
LES VEHICULES MOTORISÉS PRIVÉS
Pour resituer les véhicules motorisés privés (voiture particulière, voiture 100% électrique et deux-roues motorisés) parmi l’ensemble des modes de déplacements, deux indicateurs sur leur utilisation peuvent être mis en avant : le taux de pénétration et la part modale des déplacements.
Les véhicules motorisés constitue une part conséquente des déplacements domicile – travail sur une semaine-type (près de 1 déplacement sur 4), tout comme un taux conséquent de salariés
utilisant un véhicule motorisé au moins une fois par semaine pour au moins un trajet domicile – travail (plus d’1 répondant-e sur 3).
Pour illustrer, la part modale des véhicules motorisés sur tout le trajet est par ailleurs en augmentation par rapport à 2015 (+5 points pour les déplacements domicile – travail en véhicule motorisé sur la Part-Dieu). Le graphique suivant illustre ces indicateurs (à gauche, le taux de pénétration ; à droite, la part modale des déplacements en véhicule motorisé) :
Les véhicules motorisés constituent un mode de déplacement plutôt utilisé lors des déplacements entre 10 et 30 km, comme l’illustre le graphique ci-contre.
Ce périmètre correspond à l’échelle de la deuxième couronne métropolitaine, caractérisée par une plus faible densité des infrastructures de transports en commun par rapport au centre-ville et à une plus faible densité urbaine (éloignement des habitations des infrastructures de transport, etc.), ce qui semble pousser vers une utilisation des véhicules motorisés.
Parmi les automobilistes, la part des usagers utilisant un véhicule motorisé au moins une fois par semaine atteint son maximum sur la tranche d’âge 46 – 55 ans (51% des répondants de cette tranche d’âge). L’utilisation d’un véhicule motorisé tend à augmenter avec l’âge, comme l’illustre le graphique ci-contre. L’utilisation d’un véhicule particulier semble présenter des caractéristiques inverses à l’utilisation du vélo pour les déplacements domicile – travail.
Dans le cas d’une utilisation multimodale, minoritaire dans le cas de l’utilisation d’un véhicule motorisé, l’utilisation du véhicule motorisé est couplée aux transports en commun pour les ¾ des déplacements, comme l’illustre le graphique ci-contre.
Parmi les motifs avancés par les usagers du covoiturage reviennent la réponse aux contraintes et l’autonomie (13% des auto-mobilistes), la rapidité (12%) et la fiabilité (9%), comme l’illustre le graphique ci-contre.
FOCUS : Usage de la voiture individuelle selon la distance d’habitation
Part modale de déplacements en véhicules motorisés, sur tout le trajet (en monomode)
Lorsque l’on zoome sur les pratiques modales croisées à la distance du lieu d’habitation, il apparaît que l’usage de la voiture de bout en bout (monomodal) est très présente sur les distances « 3 – 10 km » et « 10 – 20 km ». Sur ces distances, les deux tiers des trajets réalisés en véhicules motorisés (dont très majoritairement en voiture individuelle), le sont sur la totalité du déplacement.
Ainsi presque 12% des trajets totaux sont réalisés en véhicules motorisés de bout en bout (et donc vers/de la Part-Dieu), dont 40% en provenance d’une distance comprise entre « 3 et 10 km », et 30% entre « 10 et 20 km ».
Pour agir sur l’utilisation des voitures particulières, c’est donc à ces échelles que les moyens doivent être concentrés (parc-relais, …..).
COMPARAISON ET ÉVOLUTION DES MOBILITÉS
PÉRIMÈTRES DE COMPARAISON
Le but de ce diagnostic est également de comparer les résultats issus de l’enquête réalisée par le Club Part-Dieu en 2015, lors du Plan de Déplacement Inter-Entreprises (PDIE). Plusieurs sources de données de 2015 sont utilisées pour parvenir à une comparaison complète :
-
Plan de Déplacement Inter-Entreprises - PDIE (échelle du Club)
-
Enquête Ménage déplacements réalisée sur l'ensemble de l'agglomération lyonnaise
Ces sources doivent alors être comparées avec les données recueillies lors de l'enquête déplacements domicile - travail de 2020 :
-
Plan de Mobilité Inter-Employeurs - PMIE (échelle du Club)
Le périmètre de l’enquête déplacement domicile-travail du PDIE/PMIE n’est pas identique entre 2015 et 2020, 4 entreprises ont participé aux deux enquêtes :
2015 - Démarche PDIE (13 entreprises)
AXA
GRDF
Areva
Keolis
EY
Dalkia
Egis
CBRE
Klesia
Société générale
Banque Populaire
Orange
EDF Commerce
2020 - Démarche PMIE (10 entreprises)
SEPR
Enedis
SERL
Keolis
Solvay
Egis
CBRE
EY
Décathlon
Lyon Parc Auto
FOCUS SUR LES PARTS MODALES
Attention : l‘analyse de la comparaison des résultats entre les deux enquêtes (2015 et 2020) doit prendre en compte le fait que le périmètre d’enquête a évolué entre les deux dates.
D’un point de vue comparatif, entre le diagnostic réalisé lors de la démarche PDIE de 2015 et celui réalisé lors de la démarche PMIE de 2020, l’évolution se produit plutôt en faveur de l’utilisation des modes actifs (11% en 2015 contre 15,3% en 2020). et des véhicules motorisés (21% en 2015 contre 22,4% en 2020). La part modale des transports en commun urbains (TCL) augmente légèrement, passant de 32% en 2015 à 35,1% en 2020, tout comme celle de la voiture individuelle autour (16% en 2015 contre 19,5% en 2020). La pratique de la marche à pied semble avoir diminué (- 4,1 points). La comparaison avec les déplacements en transports inter-urbains
(notamment le train) n’est pas possible en raison d’une différence de calcul.
Une forte augmentation de l’utilisation des modes actifs, dont le vélo sur la totalité du déplacement, est donc à noter pour les déplacements domicile-travail (+ 4,3 points). Cette hausse peut s’expliquer par l'amélioration des conditions de déplacements en vélo, l’amélioration des conditions de stationnement du vélo et l’arrivée de la trottinette électrique.
Les graphiques suivants détaillent plus précisément l’évolution par mode de déplacement, en prenant en compte l’Enquête Ménage Déplacement sur l’année 2015 :
Lecture du graphique :
La part modale des modes actifs sur tout le trajet à l'échelle du Club a augmenté de 4,3 points entre 2015 et 2020, passant de 11% en 2015 à 15,3% en 2020.
FOCUS SUR LES DISTANCES DES TRAJETS DOMICILE-TRAVAIL
En comparant les résultats issus des deux enquêtes de 2015 et 2020, les lieux d’habitation sont globalement identiques.
On constate cependant une prédominance des répondants résidant dans le département du Rhône (hors Lyon et Villeurbanne) dans les réponses de 2020. Cela peut avoir une influence sur le mode de déplacement utilisé : les répondants auront davantage tendance à utiliser des modes permettant de réaliser des distances plus longues : transports en commun ou voiture particulière par exemple.
FREINS ET OPPORTUNITÉS AUX CHANGEMENTS DES COMPORTEMENTS
Si l’enquête déplacements domicile – travail a permis de cerner les comportements en matière de mobilité des salariés des entreprises participantes, son objectif était également
d’identifier les principaux freins et les opportunités au développement des modes de déplacements durables, comme les transports en commun, le vélo, la trottinette ou encore le covoiturage.
FREINS
Si, comme il l’a été rappelé, la part modale des modes de déplacements durables semble avoir augmenté depuis 2015, il existe toujours un
certain nombre de freins qui ralentissent le développement de ces modes, comme l’illustre le graphique ci-dessous :
Lecture du graphique :
59% des répondant.e.s considèrent que le manque de sécurité dans les déplacements est un frein à l'usage du vélo.
Le manque de sécurité dans les déplacements en vélo (59%) ou en trottinette (49%) et dans le stationnement vélo (37%) ressortent parmi les principaux freins identifiés dans la pratique des modes actifs. A l’inverse, le manque de disponibilité du service de transports en commun
(28%) ou de covoiturage (18%) sont considérés comme des freins majeurs à l’usage de ces modes. Plus encore, il s’agit du risque de promiscuité avec les autres dans les transports en commun (48%), a fortiori en temps de COVID, qui limite l’usage des transports en commun.
OPPORTUNITES
De la même manière que pour les freins au développement des modes de déplacements durables, des opportunités qui inciteraient à utiliser différents modes de déplacements durables ont également été recensées dans cette enquête.
Parmi les opportunités les plus sélectionnées dans le questionnaire, de nouveaux aménagements permettraient de développer la pratique du vélo pour 51% des répondants (pistes cyclables sécurisées, aménagement des feux de signalisation pour faciliter la circulation en vélo, etc). De la même manière, de meilleures solutions de stationnement encourageraient 33% la pratique du vélo (installation de stationnement sécurisé en
plus grand nombre par exemple). Enfin, des équipements pour se doucher et se changer au travail pourraient développer également la pratique du vélo (33% des répondants).
Pour ce qui concerne les autres modes de déplacements, une incitation financière supplémentaire constituerait un levier pour la pratique du vélo selon 28% des répondants et du transport en commun selon 10% d’entre elles-eux. Par ailleurs, un temps de trajet plus court faciliterait l’usage du vélo pour 24% des répondants, et des transports en commun pour 21% des répondants.
Le graphique ci-dessous fait ressortir ces opportunités :
Lecture du graphique :
33% des répondants considèrent que de meilleures solutions de stationnement seraient des opportunités de développement du vélo.
Évolution des comportements
suite au COVID-19
La crise sanitaire que nous traversons actuellement comporte en son sein des profondes mutations sur la mobilité liée au travail.
MODIFICATION DES COMPORTEMENTS
La crise sanitaire que nous traversons actuellement comporte en son sein des profondes mutations sur la mobilité liée au travail.
Un répondant sur trois affirme avoir modifié son mode de déplacement ou son comportement plus global à l’issue de la première période de confinement.
Trois questions ont ensuite été posées aux répondants ayant modifié leur comportement depuis le 11 mai :
Quels comportements ont été adoptés ?
Quels modes de déplacements avez-vous privilégié ?
Si vous en aviez la possibilité, souhaiteriez-vous travailler depuis un autre site que votre site d’affectation ?
LE TÉLÉTRAVAIL
Sans surprise, le sujet de télétravail revient comme le comportement privilégié / souhaité depuis la crise sanitaire.
La symbolique veut que la crise ait entraîné une mise en télétravail de la quasi-totalité des salariés de la Part-Dieu. Toutes les entreprises, ou presque, ont été dans l’obligation de mettre en place le télétravail, ce qui a contribué à atténuer les réticences des employeurs face au télétravail avant la période de confinement. En ce sens, la crise Covid-19 a contribué à démystifier le télétravail et à lui donner un sens et une place dans l’organisation managériale. Il s’agit d’une pratique de travail à développer dans le futur, tout comme le développement de la thématique de la non-mobilité ou de la dé-mobilité.
Parmi les 35% ayant modifié leur comportement, 71% d’entre eux souhaitent davantage pratiquer le télétravail. Pour rappel, selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du Ministère du travail (DARES), en 2017, seuls 3 % des salariés le pratiquaient au moins un jour par semaine, sur la France entière.
L’UTILISATION DES MODES DE DÉPLACEMENTS PRIVÉS ET/OU INDIVIDUELS
Parmi les 35% ayant modifié leur comportement, 76% envisagent également d’utiliser davantage des modes de déplacements « privés » et individuels, comme le vélo personnel, la trottinette personnelle, la marche à pied ou une voiture particulière comme illustré sur le graphique ci-dessous :
TRAVAIL DEPUIS UN SITE DISTANT
Parmi les 35% ayant modifié leur comportement, 41% envisagent également la possibilité de travailler sur un site distant ou un autre site que celui où ils travaillent actuellement, comme illustré sur le graphique ci-contre :
Contact
LE CLUB DES ENTREPRISES LYON PART-DIEU
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Permanence du lundi au jeudi.
